1923 Saison 2 Épisode 5 : récap et explications de la fin

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Par Le

Enfin ! L'épisode 5 de la saison 2 de 1923, intitulé "Only Gunshots to Guide Us", fait basculer la série dans sa dernière ligne droite. Délaissant temporairement le ranch où Jacob (Harrison Ford) et Cara (Helen Mirren) affrontent l'hiver montanais, l'intrigue nous plonge cette semaine dans les périples mouvementés de Spencer et Alexandra Dutton. Séparés par des milliers de kilomètres mais unis par une détermination inébranlable, les deux époux franchissent enfin des étapes cruciales vers leurs retrouvailles. Ce cinquième épisode change la donne et nous offre ce que nous attendions depuis le début de la saison.

Attention, cet article contient des spoilers sur 1923, saison 2, épisode 5. Si vous ne l'avez pas encore vu, prenez le temps de le découvrir avant de revenir nous lire.

Spencer : un héros de guerre sur le chemin du retour

La chance tourne enfin pour Spencer Dutton (Brandon Sklenar). Endormi sous un arbre texan après des semaines d'errance et de violence, il est réveillé par les armes du Marshal Mamie Fossett (Jennifer Carpenter) et ses hommes. « Y a décidément beaucoup de gens du Montana qui traînent dans l’ouest du Texas, » lance-t-elle, méfiante. Ce qui semble d'abord être une mauvaise rencontre devient rapidement le coup de pouce dont Spencer avait désespérément besoin. Conduit à Amarillo, il voit son destin basculer grâce à un coup de téléphone au shérif McDowell (Robert Patrick) du Montana.

Cette conversation téléphonique marque un tournant décisif : McDowell confirme non seulement l'identité de Spencer mais révèle une information que même le principal intéressé ignorait – il est récipiendaire de la Medal of Honor du Congrès. « Marshal, c’est un médaillé d’honneur du Congrès. Le président a donné sa parole pour lui. » Plus important encore, Spencer peut enfin transmettre un message à sa famille : « Dites à ma tante que je rentre à la maison. » Cette simple phrase annonce le début de ce que nous attendions tous – le retour de Spencer et le commencement de la guerre des Dutton.

Lorsque Spencer demande si les hommes qui ont tué son frère John sont toujours en liberté, McDowell l'avertit clairement : « Vous feriez mieux de rester au Texas si votre plan, c’est de revenir ici pour commencer une guerre. » Mais Spencer, implacable, lui répond que la guerre a déjà commencé. Malgré les avertissements sur le Montana qui a changé en son absence, il monte dans un train en direction du nord, plus déterminé que jamais. Son irritation face aux nouvelles règles américaines – notamment l'obligation de déposer son arme – illustre parfaitement le décalage entre le Spencer qui a quitté sa terre natale et celui qui y retourne, transformé par les horreurs de la guerre et ses aventures africaines.

Alexandra : de princesse britannique à combattante américaine

Le contraste est saisissant. Pendant que Spencer approche du but, Alexandra (Julia Schlaepfer) affronte une Amérique brutale qui pulvérise ses dernières illusions. Affamée et sans ressources, elle découvre que son billet de train n'inclut même pas les repas. Solution de survie : troquer son statut d'aristocrate contre celui de serveuse dans le wagon-restaurant. Pour cette femme habituée aux privilèges, c'est un choc culturel qui se transforme rapidement en leçon de vie sur la réalité américaine des années 1920.

Elle partage sa cabine avec une mère irlandaise, Mary (Hayley McFarland), qui lui offre une vision crue de la réalité américaine : « En Amérique, faut le gagner, l’épouser ou le voler. » Lorsqu'Alex mentionne qu'elle est mariée à un éleveur, Mary la met en garde : « Méfie-toi des cowboys, chérie. Ils traitent leurs chevaux mieux que leurs femmes. » Face à cette remarque, Alex réplique avec lassitude que Mary n’est pas la mieux placée pour donner des conseils. C’est alors que cette dernière lui répond une vérité qui résonne dans tout l’épisode : « Une mère peut tout endurer. »

Son travail de serveuse vire au cauchemar lorsqu'un passager nommé Bernard (Chad Doreck) l'agresse sexuellement. Dans une scène particulièrement intense, Alex, après avoir été touchée sous sa jupe, reprend ses esprits et riposte violemment, déversant du café brûlant sur son agresseur avant de le frapper avec la cafetière. Cette réaction instinctive lui vaut d'être enfermée jusqu'à l'arrivée du train à Chicago.

« Il m’a violée avec sa main. Ce n’est pas un crime, dans vos trains ? » demande-t-elle au conducteur, qui lui répond froidement que la police de Chicago tranchera. Heureusement, un couple britannique, Paul et Hillary (Augustus Prew et Janet Montgomery), avec qui elle avait sympathisé plus tôt, témoigne en sa faveur. « Il lui a touché les parties intimes, elle s’est défendue, » affirme Hillary. « Officier, vous ne pensez pas qu’un violeur est aussi parfaitement capable de mentir ? » ajoute-t-elle. Grâce à ce témoignage, Alex est libérée et son agresseur arrêté.

Son sort s'améliore finalement lorsque, face à l'annulation de son train pour Fargo à cause d'une tempête de neige, le couple britannique lui propose de les accompagner à Winnetka, dans l'Illinois. « Il semble que vous ayez bien besoin d’un peu de répit, » lui dit Paul avec bienveillance, lui offrant un moment de réconfort après tant d'épreuves.

La traque implacable de Teonna

Dans un autre fil narratif tendu, la traque de Teonna Rainwater (Aminah Nieves) s'intensifie. Le Marshal Kent (Jamie McShane) et le Père Renaud (Sebastian Roché) interrogent Anders (C. Thomas Howell). Kent laisse éclater son racisme en comparant Teonna aux animaux, déclarant : « On leur a tout donné pour qu’ils rejoignent l’ère moderne. »

Anders hésite, mais demande à entendre la version du prêtre sur les crimes de Teonna. « Parce qu’elle est mauvaise. Et le mal n’a pas besoin de raison, » tranche Renaud. Finalement, Anders révèle que Teonna et ses compagnons les ont accompagnés, sans pouvoir dire où ils sont ensuite allés.

En suivant des traces de sabots, Kent et Renaud déduisent leur itinéraire vers le nord et se lancent à leur poursuite. Teonna, son père Runs His Horse (Michael Spears) et Pete Plenty Clouds (Jeremy Gauna) projettent de bifurquer vers l’ouest, puis vers le sud, en direction du Mexique.

Teonna, découragée, doute de leurs chances : « Qu’est-ce qu’on croit faire ? Partout c’est l’Amérique. Partout c’était notre pays. Aucun d’entre nous ne s’en est jamais sorti. » Son père lui rappelle une différence cruciale : « Chef Joseph et Geronimo ne voulaient pas fuir, ils devaient protéger leur peuple. Nous, on n’a plus personne. C’est pour ça qu’on s’en sortira. »

Quand Pete part chercher de l’eau, il tombe nez à nez avec Kent et Renaud. S’ensuit une course-poursuite haletante. Le cheval de Pete s’effondre sous lui et l’épisode se termine sur des coups de feu dont on ignore encore l’issue.

Les sombres machinations à Paradise Valley

Pendant ce temps, à Paradise Valley, Banner Creighton (Jerome Flynn) et Donald Whitfield (Timothy Dalton) font preuve d’un cynisme glaçant. Dans une scène brève mais marquante, ils jettent le corps sans vie de Christy (Cailyn Rice) dans un ravin, près de l’endroit qui deviendra plus tard la célèbre gare de Yellowstone.

« Et voilà, un problème de moins, » commente Clyde (Brian Konowal) avec le sourire. En parallèle, Lindy (Madison Elise Rogers) part chercher une nouvelle distraction pour Whitfield. Elle approche une travailleuse du sexe blonde avec une proposition alléchante : « J’ai un client qui peut payer en une nuit ce que tu gagnes en un mois. Il a un gros appétit. Une seule ne suffira pas. » Et d’ajouter : « Il est britannique, alors il aime un peu de théâtre au lit, tu vois ce que je veux dire ? » Avant de l’embrasser pour sceller leur accord, laissant présager une nouvelle victime.

Le compte à rebours est lancé pour la guerre des Dutton

"Only Gunshots to Guide Us" fait tout basculer dans cette saison 2 de 1923. Les pièces du puzzle s'assemblent enfin, le rythme s'accélère et la tension monte d'un cran. L'apparition d'Elsa Dutton (Isabel May) en voix off rappelle le fil spirituel qui unit toutes les générations de cette famille légendaire. Son commentaire sur l’instinct maternel – « Les mères ont un instinct d’amour qui va au-delà des mots » – résonne comme un présage des sacrifices à venir.

La balance penche enfin du côté des Dutton. Spencer est désormais dans un train pour le Montana, prêt à se battre. Alexandra a trouvé en Paul et Hillary des alliés inattendus. Leurs parcours respectifs convergent, dans une Amérique impitoyable qui les a transformés.

L’épisode met en lumière les thèmes récurrents de la série : la brutalité de l’Amérique des années 1920, en particulier envers les femmes et les peuples autochtones, mais aussi une force de caractère indomptable. Alex, Spencer, Teonna et les autres incarnent cette résilience dans toute sa violence et sa dignité.

Avec seulement trois épisodes restants, la confrontation entre les Dutton et leurs ennemis se rapproche. Rendez-vous dimanche 30 mars sur Paramount+ pour la suite.

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