Urban Comics lancera le 30 mai 2025 une nouvelle collection intitulée DC Paperback, qui marque un tournant dans sa stratégie éditoriale. Face aux défis économiques du secteur, l'éditeur fait le choix du format souple pour remettre en circulation des titres emblématiques désormais épuisés. Une solution qui pourrait concilier contraintes de production et attentes des lecteurs.
Cette initiative répond avant tout à une réalité économique : l'impossibilité de réimprimer certains classiques en format cartonné en raison de l'augmentation des coûts du papier depuis 2020. Pour maintenir ces titres disponibles sans augmenter drastiquement les prix, Urban Comics a opté pour une solution alternative.
La collection DC Paperback proposera des albums au format souple, mais avec plusieurs caractéristiques qui visent à préserver la qualité :
Contrairement aux collections Renaissance ou Rebirth, chaque titre conservera son identité graphique propre, avec seulement quelques éléments de charte communs.
Le calendrier des premières sorties s'articule autour de trois franchises majeures de DC Comics :
Batman No Man's Land sera réédité en 3 volumes de près de 700 pages (42-45€ chacun), contre 6 tomes dans la précédente édition cartonnée. Cette saga de 1999, où Gotham est abandonnée suite à un séisme, verra ainsi son intégrale passer d'un coût total de 186€ à environ 130€.
Coïncidant avec l'approche du film de James Gunn, deux récits scénarisés par Geoff Johns seront disponibles :
Ce passage au format souple permet une politique tarifaire intéressante dans un contexte d'inflation généralisée. Prenons l'exemple de Batman No Man's Land : l'intégrale en Paperback fera économiser 56€ par rapport à son ancienne version cartonnée.
François Hercouët explique dans son excellente newsletter : "En passant ces réimpressions en souple, on parvient à retrouver des rapports prix/pages équivalents à ceux pratiqués au lancement d'Urban, en 2012 ! Dans le même ordre d'idée, on pourra retrouver des standards de 160 pages à 16€, comme avant…" Une démarche qui, si elle répond d'abord à des contraintes économiques, pourrait séduire les lecteurs confrontés à l'augmentation constante des prix dans le secteur.
L'un des points notables de cette initiative est l'intégration de titres rarement vus en France. The Final Night de Karl Kesel et Stuart Immonen en est l'exemple le plus frappant : ce récit apocalyptique où "une entité cosmique éteint le Soleil" n'a jamais été réédité depuis sa brève parution chez Semic en 2005 sous le titre Extinction. Il complète l'histoire de Hal Jordan en amont de Green Lantern Rebirth.
Cette nouvelle orientation éditoriale constitue une réponse pragmatique aux défis du marché actuel. Reste à voir si ce format saura séduire les collectionneurs habitués au cartonné, et si la politique tarifaire permettra effectivement d'attirer de nouveaux lecteurs. Réponse à partir du 30 mai 2025, date des premières sorties DC Paperback.
Source : Urban News