Dans l’univers de Dragon Ball Z, rares sont les adversaires qui ont marqué autant de générations que Freezer. Tyran galactique sans pitié, responsable de la destruction de la planète Vegeta et de la mort de Krilin, il est aussi le premier grand méchant à pousser Goku dans ses retranchements… jusqu’à sa légendaire transformation en Super Saiyan. Mais derrière sa silhouette blanche et violette se cache un personnage bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Freezer, appelé Frieza dans la version anglophone et フリーザ (Furīza) en version originale japonaise, fait ses débuts dans le manga Dragon Ball d’Akira Toriyama en 1989, au début de l’arc Namek, qui inaugure Dragon Ball Z. Il est présenté comme le souverain absolu d’un empire intergalactique, à la tête d’une armée qui conquiert, colonise et revend des planètes.
Il appartient à une espèce inconnue, que les fans ont pris l’habitude d’associer à son nom — l’espèce de Freezer — dont il est de loin le représentant le plus redoutable. Il inspire la peur jusque dans son propre camp, même chez ses subordonnés comme Dodoria ou Zarbon. Sa cruauté est sans limites : c’est lui qui ordonne l’extermination des Saiyans, par peur du potentiel latent de cette espèce guerrière. Il fait ainsi exploser la planète Vegeta, sans le moindre état d’âme. Ce geste déterminera tout le destin de Goku, Vegeta et leur lignée.
Freezer est un combattant surpuissant, capable de détruire une planète d’un simple rayon d’énergie. Mais sa particularité vient surtout de ses transformations successives, qui lui permettent de contenir ou de libérer tout son pouvoir.
Lors de l’arc Namek, il révèle une première forme frêle et contrôlée, puis passe par deux formes monstrueuses, avant d’atteindre sa forme "parfaite", plus petite, plus sobre… mais bien plus dangereuse. C’est sous cette forme qu’il tue Krilin, ce qui déclenche la colère de Goku et sa transformation en Super Saiyan.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans Dragon Ball Z: Resurrection ‘F’ et Dragon Ball Super, Freezer revient d’entre les morts et dévoile une nouvelle transformation : Golden Freezer, fruit d’un entraînement intensif. Plus récemment encore, dans le manga Dragon Ball Super, il atteint un nouveau stade – Black Freezer – dont la puissance dépasse celle d’Ultra Instinct Goku et Ultra Ego Vegeta.
Freezer a beau être vaincu à plusieurs reprises, il revient sans cesse. Et surtout, il évolue. Tour à tour tyran, revenant, rival, allié de circonstance ou force incontrôlable, il s’impose comme une figure centrale de Dragon Ball Super.
Dans le Tournoi du Pouvoir, il collabore avec Goku pour sauver l’univers. Non sans trahir une fois ou deux, bien entendu. Mais ce retournement permet de creuser un peu plus le personnage : calculateur, fier, cruel, mais pas idiot. Il sait quand s’allier, et surtout, quand frapper.
Freezer apparaît dans les arcs suivants :
On le retrouve aussi dans de nombreux films, jeux vidéo et produits dérivés, preuve de son immense popularité.
Akira Toriyama a révélé dans le Daizenshuu que Freezer était en partie inspiré par les spéculateurs immobiliers japonais des années 1980, responsables de la fameuse "bulle économique" qui a précédé la crise des "décennies perdues". À ses yeux, ces figures avides et sans scrupules incarnaient "le pire genre de personnes". Cette comparaison prend tout son sens quand on regarde le parcours de Freezer : extermination de planètes, revente au plus offrant, froideur extrême cachée derrière un ton poli… Un tyran intergalactique, certes, mais aussi un parfait reflet d’un système bien réel.
Freezer cristallise tout ce qui fait un grand méchant de shōnen : une puissance inégalée, une cruauté assumée, une aura glaciale et un rôle clé dans l’évolution du héros. Sans lui, Goku ne deviendrait sans doute jamais Super Saiyan, Vegeta ne serait pas animé par la même rage, et l’univers de Dragon Ball Z manquerait d’une figure vraiment terrifiante.
Mais ce qui rend Freezer si marquant, c’est sa capacité à revenir, encore et encore, toujours plus redoutable. Il n’est pas simplement le passé des Saiyans. Il est leur rappel constant que la menace n’est jamais loin… et qu’elle pourrait revenir sous une forme encore plus imprévisible.