La deuxième saison d'Andor nous plonge à nouveau dans sa vision unique et politique de l’univers Star Wars, loin des sabres laser et des grandes batailles spatiales. Ce deuxième épisode développe plusieurs intrigues en parallèle : Cassian prisonnier de la Brigade Maya Pei, les festivités nuptiales sur Chandrila, et l’arrivée menaçante de l’Empire sur Mina-Rau. Comment ces fils narratifs convergent-ils vers la formation de la Rébellion et le destin que nous connaissons dans Rogue One ? Les pièces du puzzle continuent de s’assembler.
Attention, cet article contient des spoilers sur Andor, saison 2, épisode 2.
Cassian et la Brigade Maya Pei : une leçon sur les divisions internes
L’épisode reprend exactement là où le premier s’était arrêté : Cassian (Diego Luna) est toujours prisonnier d’un groupe rebelle fragmenté. Deux factions rivales campent dans leurs vaisseaux endommagés, piégées dans une forêt hostile. Lorsqu’elles récupèrent les corps de leurs camarades tombés, elles ne trouvent que des lambeaux de vêtements et des restes humains – preuve qu’une menace bien plus grande rôde dans l’ombre.
Cassian tente de guider ses ravisseurs, suggérant des stratégies de survie, mais on préfère le tester en lui offrant des rations avariées. L’équilibre précaire vole en éclats lorsque l’éclaireur Plug (Philip Hill-Pearson) découvre que l’autre faction prépare une embuscade avec le TIE Fighter volé. Une fusillade éclate, mais contre toute attente, elle conduit à une trêve fragile et à un jeu absurde de pierre-papier-ciseaux pour élire un chef.
Profitant du chaos, Cassian parvient à s’échapper et atteint le vaisseau au moment où une créature dévore certains membres de la Brigade. La créature surgit soudain de la végétation, massive et imprévisible, déchiquetant plusieurs membres de la Brigade dans une scène brutale. Le danger de la planète devient alors aussi réel que les divisions internes. Il s’envole, laissant derrière lui ce groupe rongé par la méfiance. Une allégorie limpide : sans unité, même ceux qui s’opposent à l’Empire sont condamnés.
Mariages de convenance sur Chandrila
Sur Chandrila, les festivités nuptiales se poursuivent. Tandis que Luthen (Stellan Skarsgård) et Kleya (Elizabeth Dulau) évoquent l’absence de nouvelles de Cassian, Kleya annonce son retour imminent à la galerie, inquiète d’être coupée de tout.
Les tensions montent aussi entre Mon Mothma (Genevieve O’Reilly) et Perrin (Alastair Mackenzie), ce dernier soupçonnant une proximité excessive entre Mon et Tay Kolma (Ben Miles). Il révèle que Tay, ivre, a été raccompagné durant la Première Nuit – une imprudence lourde de conséquences potentielles. Tay lui-même exprime son amertume : il se sent mis à l’écart, alors même que son engagement pour la Rébellion lui coûte cher. Luthen, dissimulé parmi les invités, observe leur échange sans intervenir, enregistrant chaque mot. Son silence devient une menace en soi.
Durant la randonnée nuptiale, une cérémonie traditionnelle, Mon discute avec Vel (Faye Marsay) de sa relation avec Cinta (Varada Sethu). La distance, les priorités stratégiques, et l’engagement dans la lutte les ont éloignées. Le prix personnel de la Rébellion se fait cruellement sentir.
Plus tard, Luthen avertit Mon que Tay pourrait, par désespoir, se tourner vers Sculdun pour l’aider, compromettant la Fondation. Mon se veut rassurante, mais Luthen semble déjà envisager des mesures plus radicales – voire létales – contre Tay. Le doute s’installe : Mon contrôle-t-elle encore cette opération qu’elle a pourtant initiée ?
La marche est ponctuée de chants d’enfants et de rites de purification, rappelant le poids des traditions dans la culture chandrillane, et ce qu’elles exigent des femmes.
Bix face à l’arrivée de l’Empire sur Mina-Rau
Kellen (Ryan Pope) annonce que 40 officiers impériaux ont atterri sur Mina-Rau, officiellement pour un audit des cultures céréalières. En réalité, ils traquent les réfugiés comme Bix (Adria Arjona), Brasso (Joplin Sibtain) et Wil (Muhannad Ben Amor), tous cachés sous de fausses identités.
Wil et Beela (Laura Marcus) partagent un moment de tendresse dans les champs, mais l’ombre d’un départ imminent plane sur eux. Wil promet de ne pas partir sans dire au revoir, une promesse fragile dans ce contexte incertain.
Lorsque les impériaux arrivent, Bix, sous le nom de Zala, joue la carte de l’indifférence. Mais l’officier Krole (Alexander Waldmann) semble flairer quelque chose. Une invitation à dîner sert de test, et une fausse réponse de Bix l’incite à noter une incohérence dans son histoire. La tension monte. La “zone gelée” évoquée par Krole laisse entendre que le filet impérial se referme.
Après leur départ, Bix, Brasso et Wil échangent sur les arrestations de travailleurs sans papiers et commencent à préparer une éventuelle fuite. Sans nouvelles de Cassian, l’étau se resserre.
Dedra Meero et Syril Karn gravissent les échelons
De retour de Ghorman, Dedra Meero (Denise Gough) reçoit l’ordre de se concentrer sur cette mission imposée par Krennic (Ben Mendelsohn). Le Major Partagaz (Anton Lesser) lui rappelle que Ghorman est “un cadeau” – une mission de prestige, mais aussi une épreuve. Dedra semble voir en cette opération une voie de rédemption après son échec sur Ferrix.
Syril Karn (Kyle Soller), quant à lui, refait surface. Employé dans un obscur Bureau des Standards grâce à l’aide de son oncle Harlo, il tente de redorer son blason. Son discours à un nouveau collègue révèle à quel point il se convainc d’avoir un avenir impérial. Il n’a pas abandonné ses ambitions.
La scène finale nous transporte dans l’appartement clinique de Dedra. Contre toute attente, elle n’est pas seule : Syril est là, rangeant des courses, évoquant une conversation qu’ils repoussent. Cette révélation choque. Une relation intime entre ces deux agents de l’Empire pourrait faire basculer la dynamique des épisodes à venir.
Une partie d’échecs implacable
Cet épisode 2 d’Andor continue d’assembler les pièces d’un échiquier galactique où chaque mouvement compte. Le showrunner Tony Gilroy déploie patiemment les enjeux, tandis que le réalisateur Ariel Kleiman donne chair aux dilemmes humains au cœur de la Rébellion.
Ce qui rend Andor si unique, c’est sa capacité à capturer l’intime et le politique dans un même mouvement. Chaque décision, chaque tension familiale, chaque trahison murmure déjà ce que deviendra l’univers de Star Wars. Et nous savons tous où cela mène.
Les trois premiers épisodes d’Andor, saison 2, sont disponibles dès maintenant sur Disney+.
